Horaires de cours, modalités d’examens, transports : étudier avec une sclérose en plaques (SEP) nécessite forcément quelques aménagements. Quels sont vos droits en la matière ? À quelles aides pouvez-vous prétendre précisément ? Suivez le guide.
Vous le savez bien, le symptôme maître de la sclérose en plaques (SEP) est la fatigue. Étudier avec cette maladie chronique va logiquement entraîner certains aménagements pour poursuivre votre scolarité. Votre objectif est double :
Si vous êtes en études supérieures, n’hésitez pas à vous diriger vers le « service handicap », la scolarité de votre établissement, le référent handicap, l’équipe de suivi de scolarisation (ESS) ou encore le médecin du service de santé étudiante (SSE) pour mettre en place tous les aménagements nécessaires. Il est en effet possible de bénéficier² :
Si vous hésitez encore sur votre parcours d’études, vous pouvez profiter d’une année pour effectuer des stages et échanger avec des étudiants (atteints d’une SEP ou non) suivant les études que vous envisagez de faire, voire des professionnels pratiquant le/les métiers qui vous plaisent, pour vous projeter dans votre vie étudiante puis professionnelle. Vous aurez ainsi une idée concrète des avantages, des contraintes qui pourront vous sembler conciliables ou non avec votre maladie. En prenant par exemple le soin d’éviter les secteurs exigeants sur le plan physique ou imposant beaucoup de déplacements.
Consulter un neuropsychologue : si vous souhaitez vous faire accompagner dans ces démarches d’orientation, il est utile de consulter un neuropsychologue. Un spécialiste du lien cerveau-comportements-émotions spécialement formé à l’évaluation des fonctions cognitives dans le cadre de troubles neurologiques ou de handicap. En plus de vous aider à faire le tri entre les études/métiers qui pourraient vous convenir et celles/ceux à éviter, le neuropsychologue rééduque certaines fonctions cognitives et aide à développer des stratégies pour contourner vos difficultés3,4.
Comme tout adulte, les étudiants peuvent bénéficier des différentes aides dédiées aux personnes en situation de handicap5 :
Il existe aussi des aides exclusivement destinées aux étudiants. Toutes sont détaillées sur cette page6 :
Dans le cadre d’un stage, sachez que l’aide aux parcours vers l’emploi des personnes handicapées de l’Agefiph permet de participer aux défraiements des frais de transport, d’hébergement et de restauration. D’un montant maximal de 530 euros par mois, elle peut être demandée par le biais de la mission locale, de Cap Emploi (organisme chargé d’accompagner les personnes en situation de handicap vers l’emploi). La demande peut être effectuée en ligne7.
La RQTH, Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé8 n’est pas obligatoire pour les étudiants, mais elle facilite grandement l’accès aux aménagements des horaires, l’accès à des conditions plus favorables d’apprentissage, l’accompagnement dans la recherche d’un emploi en fin de cursus ou à la présentation aux concours. Elle est accordée dès l’âge de 16 ans aux étudiants et aux jeunes de plus de 16 ans en formation.
Pour l’obtenir, il suffit de faire la demande sur le site du service public. À noter que pour tous les jeunes âgés de 15 à 20 ans, la RQTH ne sera pas nécessaire si le jeune adulte bénéficie déjà de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), ou de la prestation de compensation du handicap (PCH) ou d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS)8.
Pour aller plus loin : vous souhaitez avoir une idée précise du montant de vos aides en fonction de votre situation. Rendez-vous sur notre simulateur en ligne.
M-FR-00012566 – 1.0- Établi en décembre 2024